C’est de saison… Voilà le petit bilan de l’année 2010 qui aura été assez spéciale pour moi.
Tout d’abord, je me suis offert un objectif qui allait énormément me faire évoluer photographiquement parlant et me détourner petit à petit de la macro : le 400mm f/5.6 (Canon). Un superbe rapport qualité/prix. Léger, maniable, robuste, de qualité… Bref, un excellent objectif qui m’a permis de m’initier dès le début d’année à la photo d’oiseaux et de mammifères. J’étais encore haut-marnais à l’époque…
Une opportunité professionnelle judicieuse m’a permis de m’exiler sur un caillou de l’Océan Indien. Retour quelques années après en zone tropicale : bon choix !
Découverte de la faune locale (caméléons, geckos, tangue). Découverte de la pauvreté entomologique (relative) de la zone… une quinzaine d’espèces d’odonates (libellules et demoiselles), peu de papillons de jour… Peu de faune et peu d’oiseaux. Étonnant de prime abord sous ces latitudes.
Et puis…
Rencontre avec un photographe lakour de talent (Olivier Payet), devenu mon compagnon d’affût. Observations des limicoles estivants. De très bonnes surprises, comme les bargettes de Terek, les pluviers argentés et mongols, les bécasseaux cocorlis et sanderling (1 seul d’ailleurs 🙂 ), etc.
Une grande prise de conscience écologique : les milieux réunionnais sont extrêmement menacés par une anthropisation dangereusement galopante (braconnage, projets communaux touristiques à la con sur les rares zones écologiquement intéressantes d’un point de vue faunistique, pollution, etc.).
Et puis il y a les différents écosystèmes de l’île, il y a le volcan et sa petite éruption du 14 octobre, il y a le Pétrel de Barau ,oiseau endémique et en danger, il y a les cirques, il y a eu l’inscription de l’île au patrimoine mondial de l’UNESCO, il y a… Il y a… Tellement de choses.
Je ne parlerai pas des rhums arrangés locaux aux innombrables saveurs, des mangues, des letchis qui sont rouges sur les arbres et non pas marrons comme dans nos corbeilles de noël métropolitaines, de ces orchidées incroyables, de la vanille, de la diversité culturelle de l’île, du froid glacial et du gel aux mois de juillet et août dans les Hauts… On pourrait croire après que je suis sur une île paradisiaque.
Allez,
Certainement une des dernières photos de l’année, une ambiance de chevaliers aboyeurs :